Le portage salarial s’appuie sur une relation qui implique trois acteurs distincts : le consultant indépendant (salarié porté), l’entreprise cliente et la société de portage salarial. Il s’agit donc d’un système à mi-chemin entre l’indépendance et le salariat. Ce modèle est particulièrement avantageux puisqu’il permet d’exercer une activité en toute autonomie tout en profitant des avantages des salariés. L’auto-entrepreneur quant à lui, est un “statut” qui permet d’exercer une activité indépendante en créant sa propre entreprise. Voici notre comparatif !
Plan de l'article
Quelles différences entre le fonctionnement du portage salarial et le régime de la micro-entreprise (auto-entrepreneur) ?
Le principe du portage salarial
Dans le cadre du portage salarial, le consultant prospecte lui-même ses clients et négocie directement les conditions de ses missions (tarif, durée, contenu). Une fois l’accord trouvé, la société de portage établit un contrat commercial avec l’entreprise cliente et signe un contrat de travail (CDD ou CDI) avec le consultant. Cette structure permet au professionnel de conserver son autonomie dans la recherche et l’exécution de ses missions tout en bénéficiant du statut protecteur de salarié.
La société de portage prend en charge l’ensemble des aspects administratifs : facturation du client, versement des cotisations sociales, établissement des bulletins de paie et gestion comptable. Elle transforme le chiffre d’affaires du consultant en salaire après déduction des charges sociales et de ses frais de gestion.
Le fonctionnement du régime micro-entrepreneur
La micro-entreprise constitue une forme simplifiée de l’entreprise individuelle relevant du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social. Cette structure permet aux entrepreneurs de bénéficier de démarches administratives simplifiées et d’un mode de calcul forfaitaire des cotisations sociales.
Contrairement au portage salarial, l’auto-entrepreneur conserve donc une certaine charge administrative et bénéficie d’une protection sociale limitée.
L’auto-entrepreneur verse ses cotisations en fonction de son chiffre d’affaires hors taxe encaissé. Les taux de cotisations sociales s’appliquent directement sur le chiffre d’affaires, avec des pourcentages qui varient selon la nature de l’activité.
Par ailleurs, pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, le chiffre d’affaires annuel ne doit pas dépasser certains seuils. Ce qui n’est pas le cas en portage salarial.
Le micro-entrepreneur bénéficie d’obligations comptables réduites : tenue d’un livre chronologique des recettes et d’un registre des achats (pour les activités commerciales). Il n’a pas à établir de compte de résultat ni de bilan en fin d’année.
En cas de dépassement des plafonds deux années consécutives, l’entrepreneur sort du régime de la micro-entreprise avec une gestion comptable plus soutenue.
Comment choisir entre le portage salarial et l’auto-entreprise ?
Les avantages et inconvénients du statut de salarié porté
Le portage salarial via Jump comporte des avantages absents en micro-entreprise :
- Protection sociale complète : Le salarié porté bénéficie du régime général de la sécurité sociale avec une couverture équivalente au salariat classique. Cette protection inclut l’assurance maladie, la retraite, une mutuelle d’entreprise, la prévoyance et surtout l’accès aux allocations chômage. Cette sécurité représente un avantage considérable par rapport aux travailleurs indépendants traditionnels.
- Gestion administrative déléguée : L’entreprise de portage prend entièrement en charge les démarches administratives, comptables et fiscales. Le consultant n’a plus à gérer la TVA, les déclarations fiscales, la facturation client ou le recouvrement des impayés. Cette délégation permet de se concentrer exclusivement sur son cœur de métier.
- Déduction des frais professionnels : Contrairement à la micro-entreprise, le portage salarial permet de déduire les frais professionnels réels (matériel informatique, déplacements, formation…) pas seulement un petit pourcentage. Cela permet d’optimiser significativement la rémunération nette du consultant.
- Accès facilité au crédit immobilier : Le statut de salarié et la perception de bulletins de paie réguliers facilitent grandement l’obtention de prêts bancaires. Les banques reconnaissent plus aisément la stabilité financière d’un salarié porté que celle d’un micro-entrepreneur.
- Absence de plafond de chiffre d’affaires : Le portage salarial ne limite pas le développement de l’activité puisqu’il n’existe aucun chiffre d’affaires maximal à ne pas dépasser.
- D’autres avantages tels qu’un PEE, CSE, chèques culture qui ne sont pas imposables sont disponibles via des sociétés de portage comme Jump.
Il existe toutefois des Inconvénients à considérer :
- Frais de gestion : Les sociétés de portage prélèvent entre 5% et 15% du chiffre d’affaires hors taxes pour leurs services. Ces frais couvrent la gestion administrative, la facturation, le versement des salaires et l’accompagnement du consultant. Il existe une alternative avec Jump qui propose à la place un abonnement fixe à 99€/mois.
- Exigences d’expertise : L’accès au portage salarial nécessite de justifier d’une expertise, d’une qualification et d’une autonomie suffisantes (bac+2 ou 3 ans d’expérience dans le domaine visé).
- Le niveau de rémunération minimum peut constituer un frein pour les consultants débutants (TJM entre 250€ et 300€). Toutefois, il est possible de bénéficier des mêmes avantages que ceux proposés dans le cadre du portage salarial via le modèle de la coopérative d’activités et d’emploi. Jump propose ainsi, à la fois du portage salarial et une coopérative d’activités et d’emploi.
- Activités interdites : Certaines professions ne peuvent recourir au portage salarial, notamment les professions réglementées (médecins, avocats, notaires, experts-comptables), les activités de services à la personne.
Les avantages et inconvénients du « statut » auto-entrepreneur
Les principaux avantages de la micro-entreprise (auto-entrepreneur) sont :
- Une simplicité administrative : La création d’une micro-entreprise s’effectue gratuitement en ligne en quelques clics. Les obligations comptables se limitent à la tenue d’un livre de recettes et d’un registre des achats (dans certains cas). Cette simplicité convient parfaitement aux entrepreneurs souhaitant se concentrer sur leur activité sans contraintes administratives lourdes.
- Des charges sociales allégées : Les cotisations sociales restent proportionnelles au chiffre d’affaires encaissé. En l’absence de chiffre d’affaires, aucune cotisation n’est due, contrairement aux autres statuts qui imposent des cotisations minimales.
- Franchise de TVA : Jusqu’aux seuils de franchise, l’auto-entrepreneur ne facture pas de TVA et ne déclare aucune TVA. Cette exemption simplifie considérablement la gestion et améliore la compétitivité commerciale auprès des clients particuliers.
Il existe également des inconvénients à prendre en compte :
- Plafonds restrictifs : Les seuils de chiffre d’affaires limitent fortement le développement d’activité. Un dépassement sur deux années consécutives entraîne une sortie automatique du régime, obligeant à repenser entièrement l’organisation fiscale et sociale de l’entreprise.
- Impossibilité de déduire les charges réelles : L’administration fiscale applique un abattement forfaitaire. Cette limitation pénalise les activités nécessitant des investissements importants ou des frais professionnels élevés.
- Protection sociale limitée : L’auto-entrepreneur ne bénéficie pas de l’assurance chômage et sa couverture sociale reste plus restreinte que celle d’un salarié.
- L’auto-entrepreneur doit payer la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) et peut être soumis à la TVA, ce qui peut complexifier la gestion.