Diplôme des entrepreneurs : Quel est le plus courant ?

En 2023, plus de 60 % des créateurs d’entreprise en France détenaient au moins un diplôme de niveau bac+2. Les écoles de commerce et les formations en gestion restent les voies les plus fréquentées, devant les cursus spécialisés en informatique et en ingénierie.

Certaines certifications courtes, moins connues du grand public, gagnent pourtant du terrain dans les secteurs innovants. Dans les services à la personne et le numérique, les employeurs privilégient désormais la maîtrise de compétences ciblées plutôt qu’un diplôme traditionnel.

Panorama des formations les plus demandées en France en 2025

La formation ne cesse de se réinventer, portée par les bouleversements économiques et technologiques. Les cursus proposés par les écoles d’ingénieurs et les écoles d’ingénieurs informatique séduisent autant les jeunes que les professionnels en reconversion. Les recruteurs apprécient la rapidité d’intégration de ces profils, preuve que le lien avec le marché du travail reste solide. Dans le même temps, la certification professionnelle s’affirme, tout particulièrement dans les domaines de l’informatique, de la gestion et de la cybersécurité, où la demande explose.

Le recours massif au CPF (compte personnel de formation) illustre bien ce virage : de plus en plus d’actifs se tournent vers des parcours certifiants courts pour changer de cap. D’après le ministère du Travail, voici les domaines qui concentreront les choix des apprenants en 2025 :

  • Développement informatique : des logiciels à la cybersécurité, en passant par la data
  • Gestion et comptabilité : contrôle de gestion, management, pilotage financier
  • Transition écologique : énergies renouvelables, efficacité énergétique

Les grandes écoles gardent leur prestige, mais les certifications ciblées, souvent financées via le CPF, prennent de l’ampleur. Cette tendance touche autant les néo-diplômés que les salariés en reconversion, tous à la recherche de formations qui garantissent un accès rapide à l’emploi. Si l’on s’arrête un instant sur les secteurs du numérique ou de la transition écologique, on constate une pression croissante sur la maîtrise de savoir-faire techniques pointus, un phénomène qui pousse les écoles et organismes à ajuster leur offre. Les derniers chiffres sont limpides : diplôme d’ingénieur, certification en développement informatique et formation en gestion dominent nettement les choix des entrepreneurs.

Quels secteurs d’activité recrutent le plus d’entrepreneurs aujourd’hui ?

La création d’entreprise s’épanouit d’abord dans les services. Ce secteur concentre la majorité des nouveaux projets, porté par la digitalisation et une soif de flexibilité professionnelle. Les micro-entreprises s’y multiplient : communication, conseil, accompagnement numérique, gestion administrative… Le numérique, le marketing digital et le développement web attirent chaque année davantage de créateurs, séduits par l’accessibilité du statut de micro-entrepreneur.

La transition écologique et énergétique insuffle, elle aussi, une nouvelle dynamique. Beaucoup se lancent dans la rénovation énergétique, le conseil en développement durable ou l’installation de solutions bas carbone. Ce secteur profite d’un appui solide des collectivités et d’une demande croissante, ce qui en fait un choix attractif pour les profils techniques ou scientifiques en quête de sens et d’impact.

L’artisanat, quant à lui, demeure un pilier. Il ouvre des perspectives dans la restauration, le bâtiment ou la réparation, soutenu par des dispositifs publics qui facilitent la reconversion et la gestion de l’activité sous le statut micro-entrepreneur. Les données de l’Insee soulignent le poids de ces secteurs, où la capacité à se spécialiser, à s’adapter et à faire preuve d’agilité reste primordiale.

Enfin, la santé, les services à la personne et l’accompagnement des publics fragiles enregistrent une progression continue. Cette évolution s’explique autant par le vieillissement de la population que par de nouveaux besoins sociaux. Des entrepreneurs venus d’horizons variés investissent ces créneaux, souvent guidés par la recherche de stabilité économique et d’utilité sociale.

Compétences clés recherchées par les employeurs : ce qu’il faut vraiment maîtriser

L’analyse du terrain est claire : les compétences techniques prennent le dessus. Les employeurs attendent une solide maîtrise de l’informatique et des outils de bureautique, mais aussi une compréhension fine des défis de cybersécurité et de protection des données. Certaines certifications, comme Project Management Professional, Scrum Master ou Lean Six Sigma, deviennent des références dans la gestion de projet.

Dans les métiers de la gestion, il s’agit de savoir jongler entre comptabilité, communication et pilotage financier. Les entreprises misent sur des profils capables d’organiser, de structurer et de sécuriser l’information. La fonction de data protection officer en est un bon exemple : elle exige de combiner des connaissances juridiques, informatiques et une approche rigoureuse de la gestion du risque.

Mais la technique ne fait pas tout. Les soft skills prennent une ampleur nouvelle. Capacité à travailler en équipe, adaptabilité, intelligence émotionnelle, sens de la résolution de problèmes : autant de qualités qui font la différence. Les diplômés des écoles d’ingénieurs informatique ou de cursus en management se voient souvent confier des responsabilités plus larges lorsqu’ils prouvent leur autonomie et leur esprit collectif.

Voici les compétences qui s’imposent aujourd’hui dans le quotidien des entrepreneurs et des salariés :

  • Informatique : maîtrise des outils collaboratifs, sécurité, conduite de projet
  • Gestion : analyse comptable, stratégie, communication interne
  • Protection des données : réglementation, sensibilisation, organisation des flux

Ce panorama confirme le besoin de profils hybrides, capables d’allier expertise métier et qualités humaines sur un marché tendu, exigeant et en pleine mutation numérique.

Femme lisant un certificat dans un café lumineux

Diplômes, certifications et parcours adaptés pour lancer ou développer son projet

La diversité s’étend parmi les créateurs d’entreprise, mais certains chemins continuent d’ouvrir plus de portes. Le diplôme universitaire reste le cadre le plus répandu, avec des diplômés de licences ou de masters en gestion, droit ou économie qui alimentent chaque année le vivier entrepreneurial. Les écoles de commerce, HEC Paris en tête, entretiennent une réputation qui rassure investisseurs et partenaires. Les cursus d’écoles d’ingénieurs, en particulier dans le numérique, participent eux aussi à cette dynamique, offrant aux étudiants des perspectives d’innovation et de création.

Cependant, le diplôme n’a plus l’exclusivité. La certification professionnelle, souvent accessible via le CPF, attire ceux qui choisissent la micro-entreprise ou souhaitent renforcer une expertise précise. Rédaction d’un business plan, sélection d’un statut juridique adapté, bases solides en comptabilité : ces modules, intégrés dans des formations courtes, répondent aux besoins concrets des entrepreneurs.

Le secteur de la santé attire de nouveaux profils, notamment via le parcours santé PASS, qui ouvre des perspectives en conseil ou dans la création de structures indépendantes. Les chiffres d’affaires enregistrés par ces jeunes diplômés attestent d’une insertion rapide, avec des emplois trouvés dès la première année. Les métiers de l’accompagnement, du numérique et de la transition écologique profitent aussi de cet élan. Les dispositifs de soutien développés par les universités et organismes spécialisés permettent de passer plus facilement de l’idée au projet abouti.

Entre diplômes traditionnels, certifications ciblées et parcours hybrides, les entrepreneurs d’aujourd’hui avancent à leur rythme, armés pour inventer leur place dans l’économie de demain. Le diplôme parfait n’existe pas, mais la capacité à apprendre, à évoluer, et à s’entourer des bonnes compétences reste le vrai moteur.

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