Chaque année, plus de 60 000 candidats postulent aux études de santé en France, mais moins de 20 % obtiennent une place en filière médicale. La réforme récente a supprimé le numerus clausus, tout en maintenant une sélection stricte et des critères d’admission complexes.
Le choix entre PASS et LAS détermine désormais l’accès aux études de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie. Les modalités d’admission diffèrent selon le parcours, et les erreurs au moment de l’inscription sur Parcoursup restent fréquentes, souvent irréversibles.
Plan de l'article
Études de santé en France : panorama des voies possibles après le bac
S’engager dans des études de santé en France, c’est faire un choix décisif dès la sortie du lycée. La réforme a dessiné deux chemins principaux pour ceux qui rêvent d’une carrière médicale : le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et la LAS (Licence avec Option Accès Santé). Ces deux options ouvrent des perspectives différentes, avec leurs exigences et leurs avantages propres.
Le PASS cible avant tout les candidats qui veulent plonger sans détour dans les études médicales. La première année se concentre sur la santé, tout en intégrant une mineure dans un autre domaine (sciences, droit, lettres…). Si l’accès aux filières MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie) échappe, la poursuite en licence classique via cette mineure reste possible.
De son côté, la LAS prend la logique à rebours. L’étudiant suit avant tout une licence classique (sciences, droit, sciences humaines…) et y ajoute une option santé. Ce parcours s’adresse à des profils plus variés, parfois curieux de l’univers médical ou hésitants à s’enfermer dans la seule médecine. Accéder aux filières MMOPK via LAS suppose de valider la licence principale et l’option santé, selon un calendrier propre à chaque université.
Voici les grandes familles de spécialités concernées par ces filières :
- Maïeutique : formation de sage-femme
- Odontologie : études dentaires
- Pharmacie : sciences pharmaceutiques
- Kinesithérapie : rééducation et soins du mouvement
La variété de ces spécialités reflète l’adaptation aux nouveaux besoins sanitaires et l’ouverture des universités à tous types de profils. Les places sont chères, la sélection rude. Pourtant, ceux qui s’investissent avec ténacité dans les voies d’études de santé ne manquent pas d’opportunités.
PASS ou LAS : quelles différences et pour qui ?
Aujourd’hui, deux grandes portes structurent l’accès aux études de santé : le PASS et la LAS. Nées de la réforme des études de santé, ces options s’adressent à des profils distincts et dessinent deux parcours universitaires différents.
Avec le PASS, l’étudiant entre de plain-pied dans une première année centrée sur les sciences médicales, tout en suivant une mineure dans un autre champ. Ce parcours vise les candidats décidés à intégrer médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique. La pression y est forte : le volume d’apprentissage s’annonce massif, le rythme soutenu. Si l’étudiant ne franchit pas la barre, il peut poursuivre en licence classique grâce à la mineure.
La LAS, elle, s’adresse à ceux qui souhaitent relier leur discipline universitaire (sciences, droit, lettres…) à une option santé. Ce schéma attire des profils hybrides, adeptes de la double compétence ou soucieux de garder plusieurs portes ouvertes. Pour accéder aux études de santé, il faut valider la licence principale et l’option santé, à des étapes qui varient selon l’université. Cette formule séduit ceux qui entendent sécuriser leur avenir.
Choisir entre PASS et LAS, c’est donc questionner ses propres forces académiques, ses envies professionnelles, son appétit pour le défi ou la sécurité. L’université laisse place à la diversité des profils et s’adapte aux nouvelles réalités des carrières médicales.
Parcoursup et choix d’orientation : les étapes concrètes à ne pas rater
Intégrer les études médicales passe aujourd’hui par Parcoursup, plateforme qui impose un calendrier précis et une préparation méthodique. Dès la terminale, les candidats doivent soigner leur dossier, mettre en avant leurs expériences et montrer la cohérence de leur projet. La formulation des vœux sur Parcoursup marque la première étape décisive.
Pour maximiser ses chances, il s’agit de respecter plusieurs actions clés :
- Constituez un dossier cohérent, en mettant en avant stages, engagements et résultats scolaires.
- Rédigez le projet de formation motivé pour chaque choix, en soulignant l’adéquation entre parcours antérieur et ambition médicale.
- Classez les vœux en fonction des universités et des parcours PASS ou LAS, car le nombre de places diffère selon les établissements.
La sélection s’opère sur la solidité du dossier, la compatibilité entre profil et attentes de la filière, mais aussi sur la capacité à justifier un choix réfléchi. Les jurys regardent avec attention les aptitudes transversales : rigueur, sens scientifique, esprit d’équipe. Bien analyser les critères de chaque université devient alors décisif.
Après les résultats, les candidats doivent confirmer leur choix sans tarder. Ceux qui anticipent bien leur stratégie réagissent vite et s’assurent une place en première année. D’autres devront prévoir une deuxième année via une licence adaptée. Chaque décision compte, dans un univers où la sélection ne faiblit pas.
Comment choisir la voie qui vous correspond vraiment ? Conseils et points de repère
Devant la palette des spécialités en sciences santé, choisir son cursus demande de la lucidité et un vrai dialogue avec soi-même. Il s’agit de sonder son intérêt pour la biologie, son goût pour les sciences humaines et sociales, ou encore sa capacité à encaisser la pression d’une première année redoutée pour sa sélectivité. Chaque filière, médecine, odontologie, pharmacie, maïeutique, kinésithérapie, requiert des compétences et qualités différentes.
Quelques questions et pistes pour vous aider à y voir plus clair :
- Demandez-vous si vous préférez l’approche clinique, l’écoute du patient, ou l’analyse scientifique.
- Consultez les programmes détaillés des licences avec option santé, comparez les mineures santé proposées par chaque université.
- Évaluez la part de sciences fondamentales, de sciences humaines, d’enseignements pratiques dans chaque parcours.
La licence option santé attire ceux qui souhaitent garder une alternative, en offrant la possibilité de rebondir vers d’autres métiers si l’entrée en MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie) ne se concrétise pas. Les profils à dominante littéraire s’orientent volontiers vers des cursus avec une forte composante sciences humaines et sociales, tandis que les passionnés de sciences privilégient le PASS pour sa rigueur scientifique.
Rencontrez des étudiants déjà engagés dans les différentes voies d’études santé. Profitez des journées portes ouvertes pour échanger avec enseignants et futurs pairs, et explorez les débouchés réels de chaque filière. Ce sont souvent les détails du quotidien, la charge de travail ou la nature de l’accompagnement qui font la différence dans la réussite, bien plus que la seule motivation du départ.
Au fond, choisir son orientation médicale, c’est accepter de s’informer, de douter, puis d’avancer. La route ne sera ni droite ni simple, mais le voyage, lui, mérite qu’on s’y engage pleinement.